Ouais je reviendrai à Buenos Aires dans 6 mois mais je ne serai probablement pas des millions... cette phrase je l'ai piqué à Eva Peron, elle l'aurait dit sur son lit de mort... je compte ne compte pas mourir non plus... alors diable pourquoi ???
Pas facile de raconter une grande ville, je vais pas vous faire le guide "uuuuh la belle avenue, aaaannnh le jolie bâtiment du parlement"... l'anecdote se suffit à elle-même.
Donc Evita, je l'ai rencontré... bah euh au cimetière la pauvre... je balade tranquillement mes sandales sur l'avenue et je vois le fameux "cimenterio" de chez plus quoi, le Père Lachaise du coin... finalement je connaissais personne à part elle, je me balade un peu et je tombe sur sa tombe en suivant un couple bien renseigné... c'est fleurie, il y a des messages... en sortant, le soleil est encore assez haut, je saute un tacot (je vais arrêter avec les rimes), direction le musée de la dame (merci le guide quand même)... le trajet se passe sans encombre, on passe à ça de s'empaffrer dans un bus mais ici c'est le tarif, il n'y a que le slip de rechange qui est en sus (je vais aussi arrêter de caser le mot slip dans chaque billet, mauvais tique de langage)... la philosophie pour les Fangio du cru, c'est tant que ça passe, ça passe, et plus t'es gros plus tu passes... donc on laisse gentiment passer le bus... les gens klaxonnent pour forcer le passage mais rarement pour vilipender les aneries des autres, bon esprit. En tant que piétion, c'est bien d'être vigilant si tu veux pas te faire tailler un short, d'ailleurs, j'étais déjà en short donc j'aurais fini en s... noooooooooon!
Bref, j'arrive au musée, belle grosse maison où si j'ai bien compris le couple Peron a vécu... Je me cale le plus discrètement possible dans un groupe de mémé argentine et je profite de la visite guidée... très intéressant mais je vais pas vous la faire, il y a internet pour ça, il faut juste retenir qu'elle s'est faite la Madone des "descamisados", haïes des puissant parce que c'est une belle femme, provinciale, actrice, mettant la justice sociale au coeur de son combat, et adulée par le peuple pour les mêmes raisons. Personnage controversé.
La visite touche à sa fin, dans la dernière salle, est diffusé un film d'un discours de l'idole des foules, prononcé depuis le balcon de la casa rosada sur plaza de Mayo (se prononce Masho)... le guide jacte puis une femme commence à applaudir et toutes les mémé applaudissent assez longuement comme si nous étions sous ce balcon... alors j'applaudis aussi le film de cette salle de musée et quand je regarde les mémés, elles ont presque toutes les yeux humides... la jeune guide ne peut rien rajouter de plus et sonne la fin de la visite, tout le monde part en lui faisant un bisous (bon, perso j'ai pas osé). conclusion: faites des musées historiques, c'est très vivant.
Un autre moment de communion avec le peuple Argentin, ce pourrait être un tango... hum hum, on verra dans 6 mois quand j'aurais fini ma croissance (talons de 10 cm pour les danseuses, foutez-vous bien de ma gueule).
Autre chose alors où je me sens plus à mon aise... 17ième journée du championnat de clôture, River Plate accueille Velez Sarsfield, autre club Buenos Aires, derby sensible, rendez-vous est pris !!!! Velez, c'est le champion de cloture 2009, une équipe affutée. En face, les hommes de Marcello Gallardo et Ariel Ortega pour les couleurs du club le plus titré du football Argentin dans son antre, "el Monumental". On compte parmi ses illustres représentant du passé: Di Stefano, Batistuta, Crespo, et plus récemment, Higuain, Mascherano et autre Lucho Gonzales, le caresseur de ballon, couvé à la grande école du Football Club de Porto.
Bon match, Velez ouvre le score, on reste serein dans la tribune (populo, les mecs ont pas des têtes à bosser dans la pub malgré quelques traits communs mais l'ambiance est bon enfant)... puis 1 but à chaque fin de période pour les Millionarios (une bonne fois pour toutes, les "yeu" espagnols se prononcent "sheu" à Buenos Aires en particulier. Exemple: "sho te digo que sho quiero mashonese con mi posho"). J'ai essayé de filmer mais je suis un piètre vidéaste amateur (c'est mon premier film avec ma béquane à photos, un peu d'indulgence, je vais bosser là dessus). Je vous met aussi en argentin dans le texte muchacho, le golazooooo de la victoire de Diego Buonanotte, jeune joueur à surveiller comme le lait sur le feu.
Sinon, Buenos Aires est une très grande ville, la deuxième plus peuplée d'Amérique du Sud derrière Sao Paulo... "on" dit que ça ressemble plus à l'Europe ou New York qu'à Santiago ou Lima, je veux bien le croire. Pour la ville du "bon air", faudra aussi repasser, la plus grande avenue a 16 voies de circulation... c'est pas une ville facile à visiter mais je me vois bien y vivre... je suis parti en me laissant quelques quartiers à visiter au retour, et pis j'avais envie de prendre l'air et d'être plus dépaysé.
En parlant de prononciation, c'est la vénézuelienne qui me pose problème. J'en ai fais l'expérience avec un compagnon de chambrée, venu à Buenos Aires pour la feria du livre, ça ne s'invente pas, cet écrivain se prénomme Victor Hugo (Romero Melendez es su apeshido):
Bon après, niveau littérature, c'est autre chose. Il s'agit d'un livre sur l'entrepreneuriat préfacé par sa grand mère, et je ne suis pas sûr que le jeune homonyme du grand homme ait déjà travaillé en dehors de l'université. Je suis médisant mais bon c'est un peu comme si j'écrivais un bouquin de cuisine avec une préface de ma grand mère sur le rosbeef sauce madère. J'ai aussi rencontré un ancien G.I texan qui a quitté l'armée (c'était pas sa guerre) pour parcourir le monde, partagé quelques breuvages et bonnes grillades avec un couple de Québécois forts sympas (c'est un pléonasme), et un dimanche avec une jeune étudiante allemande en échange à Montevideo et en week end à Buenos Aires dès que possible.
Prochain arrêt, Bariloche, région des lacs et porte d'entrée de la Patagonie... (wooooooo ça fait peur)...
2:44 AM, mai 13, 2010
trés bon style et bonnes descritpions de tes premières impressions sur la capitale.
t'as finalement pu aller au match, c'est bien cool ça, ambiance de folie j'imagine!
continue de nous faire rêver avec ton blog.
un collègue au boulot.
A+
10:02 AM, mai 13, 2010
Il a vraiment une tête de vainqueur Victor Hugo...
Sympa l'ambiance au match, on se croirait au Estadio Das Antas!
Et alors Bariloche c'est comment ?
12:26 PM, mai 13, 2010
as tu deja dance unbeau tango avec une belle argentine?
12:29 PM, mai 13, 2010
Estádio do Dragão!!!!! Nicola......
Olá greg, boa viagem por esse mundo fora. Vou estar atenta às tuas notícias.
Beijos.
Alexandra.
12:55 PM, mai 14, 2010
Je peux me rendre ridicule de bien des manières mais le tango, non faut pas exagérer...
6:08 PM, juillet 14, 2011
http://www.facebook.com/VictorHugoRomeroMelendez Saludos desde Venezuela soy el autor del libro mencionado.. que satisfaccion ver este blog